Latin, vocabulaire juridique, « la chose de personne », également connue sous le nom de chose sans maître. En droit, il serait sans doute plus exact de parler de « res derelictae », qui supposent un propriétaire préalable (ici, la Bibliothèque ?), encore qu’il soit très contestable que des hommes puissent être qualifiés de res.


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Latin, verbe qui signifie « ici commence », mais qui désigne également un des premiers seuils du texte ; ce sont généralement les premiers mots.


Latin, « prends et lis ».

Il s’agit d’une citation du livre VIII des Confessions de saint Augustin. Saint Augustin a entendu un jeune garçon répéter la phrase « prends et lis » dans un chant ; il prit la Bible, l’ouvrit au hasard et lut : « Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ ; ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour en satisfaire les convoitises. » (Romains 13:13-14). Dès lors, il abandonna la vie mondaine et se consacra entièrement à la religion. Ce moment de la conversion de saint Augustin est connu sous le nom de « scène du jardin de Milan » ou encore « épisode du tolle, lege ».

J’entends alors une voix depuis la maison voisine. Un chant répétitif et récurrent. Une voix d’enfant, garçon ou fille, je ne sais plus. Attrape et lis. Attrape et lis. Aussitôt mon visage a changé. Perplexe. Était-ce une rengaine quelconque que les enfants avaient l’habitude de chanter en jouant? Non. Ça ne me disait rien.
Saint Augustin, Les Aveux, nouvelle traduction des Confessions par Frédéric Boyer, POL, 2009.


Latin, « Et maintenant, où est passée la gloire de Babylone ? »

Emprunté à Bernard de Morlaix, dans De Contemptu Mundi, I, 933, mais on retrouve aussi des accents bibliques :

Un autre ange, le deuxième, vint à sa suite. Il disait : « elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui abreuvait toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution. » (Apocalypse 14:8)


En latin En français
O quam salubre, quam iucundum et suave est sedere in solitudine et tacere et loqui cum Deo ! Ô comme il est salutaire, comme il est plaisant et doux de s’asseoir, et dans la solitude se taire et prier Dieu.

En latin En français
Gott ist ein laute[r] Nichts, ihn rührt kein Nun noch Hier
[Je mehr du nach ihm greiffst, je mehr entwind er dir]
Dieu est un pur rien, rien ne l’émeut ni maintenant ni ici
[Plus tu veux le saisir, plus il t’échappe.]

Référence anachronique au mystique Angelus Silesius (1624-1677), distique I, 25.


En latin En français
Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus. La rose des origines subsiste par son nom, nous gardons les noms à l’état nu.

Le roman se clôt sur un hexamètre emprunté à Bernard de Morlaix, dans De Contemptu Mundi.